30 de mayo de 2017

Ce que penser veut dire de Alain de Benoist

Ce que penser veut dire

de Alain de Benoist





 IL Y A 2 SEMAINES, LE MARDI 16 MAI 2017
Aristide Leucate
Docteur en droit, journaliste et essayiste

À la question, maintes fois posée, des dix livres que l’on emporterait avec soi sur une île déserte, l’honnête homme de la société mécontemporaine postmoderne pourrait assurément répondre Ce que penser veut dire, dernier opus du philosophe Alain de Benoist qui, en quelque 370 pages, dresse un incontournable panorama des auteurs et des idées qu’il convient de connaître pour décrypter le monde actuel, dont la perception est inévitablement brouillée par ses artéfacts les plus diaboliques que sont l’omni-écran (télévision et Internet) et le turbo-consumérisme – soit la sidération permanente conjuguée à l’hédonisme frivole et insatiable.

À vrai dire, cet ouvrage serait chaudement à recommander à tout étudiant en droit ou en sciences politiques (auxquels l’on suggérera, du même auteur, son encyclopédique Vu de droite [à l’intitulé, nonobstant, incroyablement vieilli] comme ses substantielles Critiques – Théoriques). L’exposé y est d’une remarquable clarté didactique, impeccablement servi par un style altier, élégant et concis. Un véritable manuel d’histoire des idées, un formidable viatique intellectuel promis à devenir un grand classique.




Débutant par Jean-Jacques Rousseau, le livre se termine par Jean-Claude Michéa. D’aucuns pourraient objecter que la pensée philosophique et politique n’est pas tout entière contenue dans ce court segment de plus de deux cents ans. Mais, à bien lire chacun des 29 chapitres composant l’essai, on sera amené à avancer l’hypothèse suivante. Fors les affinités littéraires, les prédilections intellectuelles et centres d’intérêt légitimes et bien naturels de l’auteur, peut-on conjecturer que celui-ci s’est vraisemblablement borné au recensement et à l’actualisation des grandes idées et des systèmes idéologiques majeurs qui structurent la pensée européenne depuis les Lumières.

Si la philosophie antique ou chrétienne n’est évidemment jamais absente de la trame intellectuelle ou des présupposés axiologiques des penseurs ici sélectionnés, il est indéniable, par exemple, que la découverte de l’inconscient par Sigmund Freud, celle du critère du politique par Carl Schmitt ou de son essence par Julien Freund, la genèse du droit par Michel Villey, la théorisation du syndicalisme révolutionnaire par Georges Sorel, la mise en exergue du « complexe d’Orphée » par Jean-Claude Michéa ou la révolution éthologique de Konrad Lorenz apparaissent comme autant d’explorations pionnières de l’esprit en vue de surmonter les « obstacles épistémologiques », pour reprendre une expression chère à Gaston Bachelard.

Bien loin d’être une terne et aride description des thèses et doctrines de philosophes, d’écrivains ou de scientifiques, Ce que penser veut dire témoigne d’une réelle proximité, sinon d’une pudique complicité de son biographe avec ces derniers. Ainsi Benoist, livre-t-il, pour le plus grand bonheur du chercheur, cette réflexion quasi aphoristique que Lorenz lui aurait confiée, alors qu’il lui rendait visite « dans sa maison d’Altenberg, près de Vienne » : « Si vous dites que l’homme est un animal, vous avez raison, mais si vous dites que l’homme n’est qu’un animal, vous avez tort. »

Bref, le lecteur est exquisément invité à cheminer avec Raymond Abellio, Leo Strauss, Denis de Rougemont, Ernst Jünger, Montherlant, Rousseau, Koestler, Goethe, Péguy, Jung, Marx, Jacqueline de Romilly, Hannah Arendt, Heidegger, Nietzsche, Jules Monnerot, Gustave le Bon, Jean Cau, Jean Baudrillard, Emmanuel Berl, les romantiques allemands.

Il est fortement incité à se perdre allègrement dans ces pages denses mais nullement obscures, instructives sans être aucunement pédantes, mais ô combien aériennes. Au faîte de la pensée, l’air y est censément plus pur. Grâce à Alain de Benoist, l’on sait depuis longtemps qu’il n’y a pas qu’en lisant L’Action française que l’on peut faire une cure d’altitude mentale…

http://www.bvoltaire.fr/livre-penser-veut-dire-dalain-de-benoist/

Consultar en Bvoltaire

Consultar en mi Blog:  Bonus Vita

24 de mayo de 2017

Wittgenstein: Lettres philosophes.

Wittgenstein: Lettres de philosophes 

Wittgenstein , Correspondance philosophique.




Aujourd'hui, levez le rideau sur Wittgenstein grâce à sa correspondance et découvrez la vie philosophique elle-même, les amitiés qui la tissent, les jugements qui la mènent ou l'urgence vitale qui l'emporte ! Elise Marrou nous explique.

Hoy día, levantamos el telón de Wittgenstein gracias y a través de su correspondencia para descubrir la vida filosófica en sí, las amistades que la tejen, los juicios que la llevan o la urgencia vital  que prevalece! Lo explica Elise Marrou .









Ludwig Wittgenstein Crédits : Wikipédia

Wittgenstein:

"Imaginons un théâtre : le rideau se lèverait et nous verrions un homme seul dans sa chambre, allant et venant, allumant une cigarette, s'asseyant, etc. C'est à peu près comme si nous voyions de nos propres yeux un chapitre d'une biographie – cela devrait être à la fois effrayant et magnifique. Plus magnifique que tout ce qu'un poète peut faire jouer ou faire dire sur la scène : c'est la vie même que nous verrions."

Textes
- Wittgenstein, Remarques mêlées (22 août 1930)
- Lettre de Wittgenstein à Russell du 3 mars 1914, in Correspondance philosophique (Gallimard, 2015, traduction d'Elisabeth Rigal, p. 60-61).

Cher Russell,

(…) je dois te redire que nos dissensions n'ont pas seulement des causes extérieures (nervosité, surmenage, etc.), mais aussi des racines très profondes – du moins de mon côté. Il se peut que tu aies raison de dire que nous ne sommes peut-être pas si différents, il n'en reste pas moins que nos idéaux diffèrent du tout au tout. C'est pour cela que nous n'avons jamais pu, et nous ne pouvons toujours pas discuter de quoi que ce soit mettant en jeu nos jugements de valeur, sans recourir à la dissimulation ou nous quereller. Je crois que cela est indéniable.

Il y a longtemps que j'en suis conscient, ce qui a été terrible pour moi, car cela me montrait que notre relation s'enlisait dans un bourbier. Nous avons tous les deux nos faiblesses, surtout moi, dont la vie est REMPLIE de pensées et d'actions détestables et dérisoires (je n'exagère pas). 

Mais pour qu'une relation ne se dégrade pas, il faut que les faiblesses de chacun ne se conjuguent pas. Deux hommes ne doivent entretenir une relation que là où ils sont purs – c'est-à-dire où ils peuvent être totalement ouverts l'un à l'autre, sans se blesser mutuellement. Or nous N'en sommes capables QUE lorsque nous nous restreignons à la communication de faits pouvant être établis objectivement, et peut-être aussi lorsque nous nous exprimons les sentiments amicaux que nous avons l'un pour l'autre. Tout autre sujet nous conduit à la dissimulation, ou même à la querelle.

 Peut-être diras-tu : cela durant depuis déjà un bon bout de temps, pourquoi ne pas continuer ainsi ? Mais j'en ai par-dessus la tête de ces compromis sordides ! Jusqu'ici mon existence a été une grande saloperie – mais faut-il qu'elle continue à l'être ? - Je te propose ceci : faisons-nous part de nos travaux respectifs, de nos découvertes, etc., mais abstenons-nous de tout jugement de valeur sur l'autre, sur quelque sujet que ce soit, et soyons pleinement conscients du fait que nous ne pouvons être tout à fait honnêtes l'un envers l'autre sans être du même coup blessants (il en est du moins ainsi pour moi).

Je n'ai pas besoin de t'assurer de l'affection profonde que je te porte, mais cette affection serait menacée si nous continuions à entretenir une relation fondée sur la dissimulation, et donc honteuse pour l'un comme pour l'autre. Il serait honorable, je crois, de lui donner désormais un fondement plus sain. (...)

Toujours tien,

L.W.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/lettres-de-philosophes-3-wittgenstein-correspondance?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1495620320

Traducción personal:
"Imaginemos un teatro... una cortina  se levantaría y nos gustaría ver a un hombre en su habitación, yendo y viniendo, encendiendo un cigarrillo, sentado, etc. Es casi como si viéramos con nuestros propios ojos un capítulo de una biografía - que debe ser a la vez aterrador y hermoso Más bello que todo lo que un poeta puede jugar o ser contado en el escenario: es la vida misma que veríamos "..

textos

- Wittgenstein, Notas mixtos (22 de agosto de 1930)
- Carta de Wittgenstein a Russell el 3 de marzo de 1914, en Correspondencia filosófica (Gallimard, 2015, traducción de Elisabeth Rigal, pp 60-61.).

Estimado Russell,

(...) Debo repito que nuestros desacuerdos no son únicamente por causas externas (nerviosismo, el exceso de trabajo, etc.), sino también son de  raíces muy profundas - por lo menos de mi lado. Puede ser que usted tenga razón al decir que no podemos ser tan diferentes, el hecho es que nuestros ideales difieren por completo.

Es por esto que nunca hemos podido, y todavía no  podemos hablar de cualquier cosa que involucre nuestros juicios de valor, sin tener que recurrir a la simulación o a discusiones. Creo que esto es innegable.

Hace mucho tiempo que yo soy consciente, que esto ha sido terrible para mí, porque me demostró que nuestra relación se estaba hundiendo en un pantano. Los dos tenemos nuestras debilidades, especialmente yo, en donde la vida está llena de pensamientos y de acciones irrisorias (no exagero).

Sin embargo, para que una relación no se deteriore, es necesario que las debilidades de cada uno no se combinen. Dos hombres deben mantener una relación en la que son puros - es decir, donde pueden estar totalmente abiertos el uno al otro, sin perjudicarse mutuamente. 

O no somos capaces de hacer eso cuando nos limitamos a los hechos de comunicación que pueden ser establecidos objetivamente, y tal vez cuando expresamos los sentimientos de amistad que tenemos el uno al otro. Cualquier otro tema nos lleva a disimular, o incluso a pelearnos.

 Quizá usted diga: desde hace mucho tiempo, ¿por qué no continuar? Pero tengo en mi mente éste sórdido compromiso! Hasta ahora mi vida ha sido una gran basura - pero debo seguir a él? - Le ofrezco esto: compartamos nuestros respectivos trabajos, nuestros descubrimientos, etc., pero vamos a abstenernos de cualquier juicio de valor sobre el otro, sobre cualquier tema que sea, y seamos plenamente conscientes de que no podemos ser totalmente honestos el uno con el otro, sin ser doloroso al mismo tiempo (esto es al menos tan bien para mí).

No necesitaba  asegurarle el profundo afecto que le tengo, pero esta condición se vería amenazada si seguimos manteniendo una relación basada en el disimulo, y así vergüenza para el uno como para el otro. Sería honorable, creo, darle ahora una base más sana. (...)

Catherine Malabou, Professor of Philosophy at The European Graduate School / EGS.

Catherine Malabou, Professor of Philosophy at The European Graduate School / EGS.



BIOGRAPHY

Catherine Malabou (b. 1959) is a French philosopher. She is a professor of philosophy at The European Graduate School / EGS and professor of modern European philosophy at the Centre for Research in Modern European Philosophy (CRMEP) at Kingston University, London. She is known for her work on plasticity, a concept she culled from Hegel’s Phenomenology of Spirit, which has proved fertile within contemporary economic, political, and social discourses. 

Widely regarded as one of the most exciting figures in what has been called “The New French Philosophy,” Malabou’s research and writing covers a range of figures and issues, including the work of Hegel, Freud, Heidegger, and Derrida; the relationship between philosophy, neuroscience, and psychoanalysis; and concepts of essence and difference within feminism.

Born in Sidi Bel Abbès, Algeria, Catherine Malabou began her advanced studies at the Université Paris-Sorbonne before attending the prestigious École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, where, in 1994, she submitted her dissertation on G.W.F. Hegel under the direction of Jacques Derrida. Her thesis was published in 1996 under the title L’avenir de Hegel: Plasticité, temporalité, dialectique (The Future of Hegel: Plasticity, Temporality and Dialectic, 2005) with a long preface by Derrida, whom she would later co-author La Contre-allée (1999; Counterpath, 2004).

Before arriving at Kingston University, Malabou became assistant professor at the Université Paris Ouest Nanterre in 1995 and, as a frequent lecturer in the USA, has taught at UC Berkeley, The New School in New York City, New York State University at Buffalo, the University of Wisconsin in Madison, UCLA, Johns Hopkins, and, most recently, UC Irvine.

Catherine Malabou’s philosophical work forges new connections and intellectual networks that imaginatively leap across existing synaptic gaps between, for example, continental philosophy and neuroscience; the philosophy of neuroscience and the critique of capitalism; neuroscience and psychoanalysis; and continental and analytic philosophy (notably Kant). As well, her work is explosive and iconoclastic, shattering perceived understandings of Hegel, feminism and gender, and the implications of post-structuralism.

Starting with her 2004 book, Que faire de notre cerveau? (What Should We Do With Our Brain?, 2009), Catherine Malabou has argued passionately and provocatively for a connection between continental philosophy and empirical neuroscience. She centers her argument on a highly original interpretation of the concept of plasticity, an interpretation that she first uncovered in her reading of Hegel’s dialectic. Plasticity refers to the capacity both to receive form and to give form.

Although the concept of plasticity is central to neuroscience, Malabou’s work shows that neuroscientists and lay people often misunderstand the basic plasticity of the brain, succumbing to an ideology that focuses solely on its capacity to receive form, that is, the capacity of the brain to be shaped in and through its experience of the world to the exclusion of its creative, form-giving power. In other words, the reigning ideology that governs both the neuroscientific community and the broader culture substitutes flexibility for plasticity, and flexibility, Malabou warns us, “is plasticity minus its genius.” 

The emphasis on flexibility also fits all too neatly with the demands of capitalism under neoliberalism, which demands efficiency, flexibility, adaptability and versatility as conditions of employability in a post-Fordist economy. The creative, form-giving power of the brain—its genius—consists in its explosive capacity, a capacity that unleashes new possibilities, and herein also lies the capacity for resistance. In her conclusion, Catherine Malabou writes: “To ask ‘What should we do with our brain?’ is above all to visualize the possibility of saying no to an afflicting economic, political, and mediatic culture that celebrates only the triumph of flexibility, blessing obedient individuals who have no greater merit than that of knowing how to bow their heads with a smile.”

In 2005, Malabou published La plasticité au soir de l’écriture: Dialectique, destruction, déconstruction (Plasticity at the Dusk of Writing: Dialectic, Destruction, Deconstruction, 2009). As described by Clayton Crockett in the book’s preface, Malabou’s text is “at once an intellectual autobiography, a highly condensed summa, and an explosive manifesto […].” Again, taking her cue from Hegel’s plasticity,

Malabou also culls Heidegger’s ontological exchangeability, and Derrida’s notion of writing, as well as that of Emmanuel Levinas, Claude Lévi-Strauss, and Sigmund Freud, through which she rereads—and rewrites—them, offering a new springboard for deconstruction.

Contrasting the concept of plasticity against the graphic, and the trace, privileged by Derrida, and the latter as well in Levinas, Malabou contends that “plasticity is able to momentarily characterize organization of thought and being” and that “we should certainly be engaging deconstruction in a new materialism." For Malabou, “‘the event,’ of justice and democracy is not fixed but susceptible to human action.”

In four essays, all of which are addressed to Derrida, Catherine Malabou addresses the theme of feminism and politics in Changer de différence le féminin et la question philosophique (2009; Changing differences, 2011), investigating what it means to be a “woman philosopher.” Her starting point is that both feminism and deconstruction postulate that there is no feminine essence. Avoiding both essentialism as well as anti-essentialism, Malabou argues that it is precisely because woman has no essence––or rather: because her essence is empty––that she has a resistant essence, an essence that is resistant to its own disappearance. Thus, she seeks “recognition for a certain feminine space that seems impossible, yet is also very dangerous to try to deny.”

Writing with Judith Butler, the two published Sois mon corps: Une lecture contemporaine de la domination et de la servitude chez Hegel in 2010, which could be translated as “You Be My Body For Me, For, Corporeity, Plasticity in Hegel's Phenomenology of Spirit.” Who has not ever dreamed or feared, desired or dreaded to delegate one’s body; to ask or order someone else to be one’s body, carry it in one’s place, feed it, cultivate it, shape it––the two thinkers ask.

According to Butler and Malabou, such a request and order are those the master gives the slave in Hegel’s The Phenomenology of Spirit. Here the dialectic of domination and servitude must be understood as a scene of delegation and denial of the body. They then also ask two opposite yet related questions: do we ever manage to completely detach ourselves from our bodies? Or: are we ever completely attached to it? In addition to Hegel, Butler and Malabou respond and examine these issues through additional readings of Derrida, Michel Foucault, and Alexandre Kojève.

In her recent work, including two books published in English in 2012, Ontology of the Accident: An Essay on Destructive Plasticity (Ontologie de l'accident: Essai sur la plasticité destructrice, 2009) and The New Wounded: From Neurosis to Brain Damage (Les nouveaux blessés: De Freud à la neurologie, penser les traumatismes contemporains, 2007), Catherine Malabou explores the notion of destructive plasticity, tracing it through Western philosophy and literature to rethink the relationship between psychoanalysis and neuroscience. Destructive plasticity, as it plays out in psychic and physical trauma, not only provides Malabou with a materialist and naturalistic way of rethinking the death drive––as a material inscription of the death drive in the brain––it also makes possible a radical reconceptualization of identity.

Her latest book, Avant demain. Épigenèse et rationalité, was published in 2014. Currently, she is preparing the publication of the Wellek Lectures, which she delivered at UC Irvine in 2014, on “Metamorphoses of Intelligence,” and is working on a critical approach of immanence, implying a new reading of Spinoza. Malabou also manages a philosophy book series for the French publisher Éditions Léo Scheer.

Catherine Malabou and the Concept of Plasticity



Publié le 14 janvier 2014 par Anna Street

Catherine Malabou is one of France’s leading philosophers, currently visiting professor at the University of Kingston’s Center for Research in Modern European Philosophy. A seminar entitled Plasticity and Form indicates the guiding thread of her research: the concept of plasticity and the possibility of a plastic ontology. Plasticity denotes both the capacity to “take form (as in the plasticity of clay) and to give form (as in the plastic arts and plastic surgery)”. [1] 

Originally, Catherine Malabou introduced this concept through an analysis of Hegel’s work on which she wrote her thesis, under the supervision of Jacques Derrida. She defended her thesis in 1994 and published it two years later under the title The Future of Hegel: Plasticity, Temporality and Dialectic. Derrida’s preface to the book is entitled “The time for farewells: Heidegger (read by) Hegel (read by) Malabou.”

Her second book, Counterpath, published in 1999, is co-written with Derrida. Malabou passed the French Agrégation in philosophy and began teaching at the University of Paris-Ouest Nanterre La Défense. Today, in addition to her position at Kingston, Malabou is heavily sought after in the US where she frequently resides as visiting professor, whether at the University of California at Berkeley, the University of Buffalo or the New School for Social Research. She is also part of the European Graduate School in Saas-Fee, Switzerland, where she teaches an annual summer seminar.

Specialist of contemporary French and German philosophy, Malabou’s research shows a particular preoccupation with Hegel and Heidegger but also towards Levinas and Lévi-Strauss. Jacques Derrida’s influence is clearly present in her writings although her evolution marks a profound break with this early influence. It is her encounter with neuroscience that will fundamentally distinguish her research and confirm her differences with a deconstruction focalized on the written text. In What Should We Do with Our Brains?, published in 2004, 

Catherine Malabou opens an intriguing path. For the first time, a philosopher from the Continental as opposed to the Analytical tradition takes a keen interest in and studies the issues raised by the discovery of cerebral plasticity. Using the latest advances of neuroscience, she adopts a critical position and explores the philosophical possibilities of brain consciousness, of a new plastic subject and of its relation to capitalism.

Catherine Malabou’s approach still has much in common with deconstruction in its willingness to address sensitive philosophical topics, such as that of renewing a dialog between traditional philosophy and the hard sciences. She writes that the time has come to replace the paradigm of writing as developed in Grammatology with the new paradigm of plasticity. As she explains in Plasticity at the Dusk of Writing, the concept of plasticity, whose scope and stakes are firmly inscribed in those of our era, has overtaken the schemas of text and the trace. Plasticity “takes over” and “becomes the resistance of difference to its textual reduction.”[2] In The New Wounded: From Neurosis to Brain Damage, Malabou expands her reflection to cerebral pathologies, particularly Alzheimer’s disease.

She hosts a dialog between philosophy, psychoanalysis and contemporary neurology, offering to demonstrate how cerebral organization presides over a libidinal economy in current psychopathologies.[3] She also proposes a new theory of trauma and defends the hypothesis of destructive plasticity. In her latest book, Self and Emotional Life, Philosophy, Psychoanalysis, and Neuroscience, written with Adrian Johnston, Malabou continues her exquisite crossing of disciplines, this time in order to explore the concept of wonder.

In addition, her particular interest in the relation between form, materiality and meaning leads Catherine Malabou to propose a “new materialism.”[4] During a conference at the Royal College of Art (London) in February 2013 entitled “An Eye at the Edge of Discourse,” Malabou drew a parallel between an artistic performance – “The artist is present” by Marina Abramovic – and what a philosophical performance would be.

Crossing and interweaving the notion of plasticity, an idea or discourse, and material reality such as neuronal connections: Is this not a way of staging philosophy or of displacing its limit – that of discursive reasoning? The notion of plasticity simultaneously belongs to theoretical discourse and to stark material reality. As Malabou argues, graphic images are giving way to plastic ones in a large variety of ways. Another one of these ways corresponds to her experience of being a “woman philosopher,” in which the stage is set for different kind of performance.[5]

In 2010, Malabou co-authored a book with Judith Butler entitled Sois mon corps (You Be My Body for Me). The two philosophers undertake an interactive cross reading of Hegel’s Phenomenology of Spirit, in particular the implication of the body in the master/slave dialectic. This dialog between a French and an American philosopher puts into play their respective concepts of “plasticity” and “performativity.” 

Their immediate common ground seems to be the recognition that the most important aspect of thinking is not so much the concept as its modality, or the contours of the encounter. We are delighted at the prospect of seeing these philosophers of plasticity and performance once again join each other on the stage during this conference.

By proposing the concept of plasticity as a new philosophical and scientific paradigm, Malabou shows us that the ancient models – of writing and the trace in philosophy and of the genetic code in science – are no longer pertinent to thinking the modification or interruption of the system with which we are currently faced. 

A philosophy of the trace allowed us to develop reflections on repetition and difference (cf. Derrida and Deleuze, notably), but cannot accommodate occurrences of discontinuity, such as explosions or degeneration. As for science, the genetic code turned out to be inadequate as well in explaining the effects of the environment or experience on the modifications and expressions of the epigenome.

In both instances, a new model of plasticity, flexible and modifiable yet resistant, provides a way to think the loss of the trace and the instability of discourse in favor of acts. Undergoing a shift from the graphic to the temporal, this new paradigm (which is itself dynamic and thus plastic) resonates in multiple different ways with the transformation of philosophical discourse into performance. Ranging from genomes to technology,[6] from economic flexibility to brain plasticity all the way to the performing arts, Malabou’s inquiries launch us on a voyage through the crossroads of ideas to the edge of frontiers.

Bibliography (publications in English):

Malabou, Catherine and Adrian Johnston. Auto-affection and Emotional Life: Philosophy, Psychoanalysis and Neurobiology. Columbia University Press: Forthcoming. ISBN: 0231158300.
Malabou, Catherine and Steven Miller (Translator). The New Wounded: From Neurosis to Brain Damage. Fordham University Press: 2012. ISBN: 0823239675.
Malabou, Catherine and Judith Butler. “You Be My Body for Me: Body, Shape, and Plasticity in Hegel’s Phenomenology of Spirit.” In Stephen Houlgate and Michael Baur, Eds. A Companion to Hegel. Blackwell Companions to Philosophy. Blackwell: 2011.
Malabou, Catherine and Carolyn Shread (Translator). Changing Difference: The Feminine and the Question of Philosophy. Polity: 2011. ISBN: 0745651089.
Malabou, Catherine and Peter Skafish (Translator). The Heideegger Change: On the Fantastic in Philosophy.SUNY Press: 2011. ISBN: 1438439555.
Malabou, Catherine and Carolyn Shread (Translator). Plasticity at the Dusk of Writing: Dialectic, Destruction, Deconstruction. Columbia University Press: 2009. ISBN: 0231145241.
Malabou, Catherine. « Plasticity and Elasticity in Freud’s ‘Beyond the Pleasure Principle’. » in: Parallax. Vol. 15:2, 2009, p. 41–52.
Malabou, Catherine and Sebastian Rand (Translator). What Should We Do with Our Brains? Fordham University Press: 2008. ISBN: 0823229521.
Malabou, Catherine. “A Conversation with Catherine Malabou. » Journal for Cultural and Religious Theory. Vol. 9, 2008, p. 1–13. Full text available.
Malabou, Catherine. « The End of Writing? Grammatology and Plasticity, » The European Legacy: Toward New Paradigms. Vol. 12, 2007, p. 431–441.
Malabou, Catherine. « An Eye at the Edge of Discourse. » Communication Theory. Vol. 17, 2007, p. 16–25.
Malabou, Catherine. « Another Possibility. » Research in Phenomenology. Vol. 36, 2006, p. 115–129.
Malabou, Catherine. The Form of an ‘I’. In in John D. Caputo (Editor) and Michael J. Scanlon (Editor). Augustine and Postmodernism: Confessions and Circumfessions. Indiana University Press: 2005. ISBN: 0253345073.
Malabou, Catherine, Jacques Derrida, and David Wills (Translator). Counterpath: Traveling with Jacques Derrida. Stanford University Press: 2004. ISBN: 0804740402.
Malabou, Catherine and Lisabeth During (Translator). The Future of Hegel: Plasticity, Temporality and Dialectic. Routledge: 2004. ISBN: 0415287200.
Malabou, Catherine. « History and the Process of Mourning in Hegel and Freud. » Radical Philosophy. Vol. 106, 2001, p. 15–20.
Malabou, Catherine. « Plastic Readings of Hegel. » Bulletin of the Hegel Society of Great Britain. Vol. 41-42, 2000, p. 132–141.
Malabou, Catherine. « The Future of Hegel: Plasticity, Temporality, Dialectic. » Hypatia. Vol. 15, 2000, p. 196-220.
Malabou, Catherine. Who’s Afraid of Hegelian Wolves? In Paul Patton (Editor). Deleuze: A Critical Reader. Wiley-Blackwell: 1997.  ISBN: 1557865647.
Bibliography (publications in French):

Malabou, Catherine and Judith Butler. Sois mon corps: Une lecture contemporaine de la domination et de la servitude chez Hegel. Bayard: 2010. ISBN: 2227481447. Full-text PDF available online.
Malabou, Catherine and Xavier Emmanuelli. La grande exclusion: L’urgence sociale, symptôme et thérapeutique.Bayard: 2009. ISBN: 2227479159.
Malabou, Catherine. Changer de différence: Le féminin et la question philosophique. Editions Galilée: 2009. ISBN: 2718608021.
Malabou, Catherine. La chambre du milieu: De Hegel aux neurosciences. Hermann: 2009. ISBN: 2705667792.
Malabou, Catherine. Ontologie de l’accident: Essai sur la plasticité destructrice. Léo Scheer: 2009. ISBN: 2756101605.
Malabou, Catherine. Les nouveaux blessés: De Freud à la neurologie, penser les traumatismes contemporains. Bayard: 2007. ISBN: 2227474750.
Malabou, Catherine. La plasticité au soir de l’écriture: Dialectique, destruction, déconstruction. Léo Scheer: 2005. ISBN: 2915280630.
Malabou, Catherine. Que faire de notre cerveau? Bayard: 2004. ISBN: 2227473053.
Malabou, Catherine. Le change Heidegger: du fantastique en philosophie. Léo Scheer: 2004. ISBN: 2915280193.
Malabou, Catherine. Plasticité. Léo Scheer: 2000. ISBN: 2914172060.
Malabou, Catherine and Jacques Derrida. La Contre-allée. Quinzaine littéraire: 1999. ISBN: 2910491080.
Malabou, Catherine (Translator) and David Mills. Prothèse 1, Hamilton, 1970 – Berchtesgaden, 1929. Galilée: 1997. ISBN: 2718604883.
Malabou, Catherine. L’Avenir de Hegel. Plasticité, temporalité, dialectique. J. Vrin: 1996. ISBN: 2711612848.
[Written by: Maïté Marciano and Anna Street – Translation: Anna Street]
[1] Catherine Malabou, Changer de différence, Le féminin et la question philosophique, ( Galilée :2009) ,p.75.
[2] Catherine Malabou, Changer de différence, Le féminin et la question philosophique. p. 102.
[3] Catherine Malabou, Les nouveaux blessés, de Freud à la neurologie, penser les traumatismes contemporains. p. 20.
[4] Catherine Malabou, Que Faire de Notre Cerveau. (Bayard: 2011) p.16.
[5] See Catherine Malabou, Changer de différence, Le féminin et la question philosophique.
[6] “You can’t really draw a line between the mechanical and the messianic. This is also what is very interesting in the brain, and in the computer: somebody like Daniel Dennett now shows that a computer may be said to be plastic” Malabou, Catherine. « A Conversation with Catherine Malabou. » In JCRT. 9.1, 2008.
Articles sur le même sujet :
Mullarkey, John (Kingston University, UK)
Catherine Malabou et le concept de plasticité

23 de mayo de 2017

Gilbert Simondon: La individuación a la luz de las nociones de forma y de información


Gilbert Simondon



La individuación a la luz de las nociones de forma y de información 

Segunda edición: ISBN: 978-987-3831-01-0
2ª edición, marzo 2015: 512 p.; 14,5 x 21,5 cm.
Traducción y notas: Pablo Ires

Advertencia: este libro es un viaje de ida. Quien esté en la búsqueda de un sistema filosófico completo, sofisticado y ambicioso, aquí se halla una de las catedrales del siglo XX, esperando su tiempo propicio que es precisamente el nuestro. Quien busque claves para la comprensión del pensamiento occidental en los últimos 50 años, aquí encontrará sus contraseñas: singularidad, devenir, acontecimiento. Quien no se conforma con lo que dice la filosofía de sí misma, sino que hurga en las ciencias que viven tantas revoluciones aún no comprendidas, podrá toparse con refinadas interpretaciones sobre la física, la biología, la psicología o las ciencias sociales, sin renunciar a cuestiones clásicas y olvidadas como la espiritualidad.

Para todos, y quizás para nadie, Gilbert Simondon escribió esta gran obra bajo el signo de la noción de individuación. Esta es la segunda edición de un libro destinado a hacer historia, tanto más cuanto que su autor supo ser un perfecto desconocido en vida (nació en 1924 y murió en 1989) a pesar de que su influencia sobre muchos, en especial Gilles Deleuze, fue superlativa.

Metaestabilidad, transducción, modulación, información: estas, como tantas otras palabras, cruzan las disciplinas, se burlan de los loteos académicos del saber y demuestran que una vez más, como hace tiempo no ocurría, el pensamiento, la acción, el afecto, son nuevamente posibles. Aquí hay nociones, no jerga incomprensible; hay un ritmo, una cadencia, no argumentaciones plomizas. Sí hay obsesiones, huecos, apuros y excentricidades. Lo que Simondon nos muestra es un camino a seguir.

La presente edición, conforme a la reedición 2013 publicada en Francia por la editorial Jérôme Millon, bajo el cuidado de Nathalie Simondon, retoma el plan original del ejemplar de la tesis que fue sostenida por Gilbert Simondon en 1958. Ese plan se presentaba solamente en dos partes: primera parte "Individuación física"; segunda parte, "Individuación en los seres vivientes". La individuación psíquica y colectiva constituía los últimos capítulos de esta segunda parte.

Las circunstancias de la publicación mutilada de 1964 en PUF, luego de su complemento en Aubier en 1989, habían llevado en un primer momento a pensar que "la individuación psíquica y colectiva" podía ser considerada como constituyendo una parte separada, incluso autónoma. Pero no es así. 

La presente edición castellana presenta varias modificaciones, respecto de la anterior de 2009: además de incorporar esta nueva disposición conforme al plan original, suma tres complementos que no fueron publicados en la edición anterior. En primer lugar, un texto conservado entre los manuscritos preparatorios de la tesis principal titulado "Allagmática". En segundo lugar, un texto titulado "Nota complementaria sobre las consecuencias de la noción de individuación" el cual estaba, en un primer estado de la tesis, integrada a continuación de la conclusión. Finalmente, un texto clave en la obra de Gilbert Simondon, "Forma, información y potenciales", conferencia pronunciada en la Sociedad Francesa de Filosofía el 27 de febrero de 1960. En cuanto al texto inédito, Histoire de la Notion d'Individu, redactado al mismo tiempo que la tesis, y que compone el volumen Millon (2005 y 2013), será traducido y publicado por nuestra editorial, por su extensión y por tener una impronta y una relevancia propias, en un próximo libro. 

Por otro lado, por pedido expreso y de acuerdo a un criterio general que sigue la familia del autor, se ha suprimido el prólogo a la edición argentina de 2009.

Finalmente, se han incorporado unas pocas modificaciones de acuerdo a correcciones de la edición francesa 2013 y otras pocas correcciones en relación a nuestra edición 2009.

PRÓLOGO A LA PRIMERA EDICIÓN
(Por Pablo Rodriguez)

Buenos Aires - Argentina - 2016

Libros relacionados del catálogo:
G. Simondon, Curso sobre la percepción
G. Simondon, Imaginación e invención
G. Simondon, Comunicación e información

Gilbert Simondon, La individuación

Comparto este articulo escrito por Gustavo Santiago en el blog: Filosofía intensa.



lunes, 15 de febrero de 2010

Gilbert Simondon, La individuación

(Nota publicada en ADNcultura, La Nación, el 13/02/10)

Gilles Deleuze llamaba "plano de inmanencia" a una suerte de superficie prefilosófica sobre la que se deslizan los conceptos. Es el supuesto que cada filósofo asume acerca de qué significa pensar. Dos filósofos que no comparten un mismo plano de inmanencia no pueden siquiera discutir, porque no cuentan con el terreno común imprescindible sobre el que situar la disputa. Por el contrario, cuando dos o más filósofos comparten un mismo plano, las conexiones que entre ellos se establecen son múltiples, potentes, enriquecedoras. 

Dos editoriales argentinas, La Cebra y Cactus, han posibilitado en los últimos años que los lectores de habla hispana vislumbren el plano de inmanencia habitado por una serie de filósofos: algunos de máxima actualidad (Baruch Spinoza, Friedrich Nietzsche, Deleuze), otros que parecían destinados al olvido (Henri Bergson y William James) y ciertas "estrellas menores" como ...tienne Geoffroy Saint-Hilaire y Gilbert Simondon. 

Simondon (1924-1989) se doctoró en filosofía en 1958 con una tesis titulada La individuación a la luz de las nociones de forma y de información . A pesar de ser un pensador destacado en su tiempo -especialmente por sus investigaciones en torno a la tecnología-, su tesis recién fue publicada en forma íntegra en francés en 2005. Es un texto arduo, en el que el filósofo plantea su particular concepción acerca del despliegue de lo viviente empleando nociones de física, psicología, biología y filosofía. 

El problema que opera como eje de la investigación es el del estatus ontológico del individuo y, en relación con él, el de las posibilidades de interrelación que pueden llevar a un individuo a constituir algún tipo de grupo colectivo. Simondon plantea que "la individuación es el advenimiento de un momento del ser que no es primero". El ser es "polifásico": en su devenir atraviesa diversas fases, una de las cuales es la individuación. Pero el individuo no es sólo el resultado de un proceso. El hecho de que la individuación sea una de las etapas del ser y no la primera lleva al autor a postular la existencia de una fase preindividual (aquella sobre la que se operará la individuación). Esto resulta crucial porque, para él, en cada individuo queda siempre un remanente de esa fase preindividual, que es lo que le permite entrar en contacto con los demás. La conformación de una comunidad no se produce por una simple adición de individuos, sino que es ese resto preindividual que subsiste en cada uno lo que permite que tenga lugar una individuación mayor, como la que podría constituir una comunidad: "El ingreso en lo colectivo debe ser concebido como una individuación suplementaria, que apela a una carga de naturaleza preindividual que es llevada por los seres vivientes". 

Algo que quizá explique por qué el pensamiento de Simondon ha sido poco menos que ignorado durante estos años es que sus ideas atentan contra el núcleo del pensamiento aristotélico, que ha llegado a formar parte del sentido común de Occidente. Así, la noción de forma es impugnada en función del carácter polifásico del ser; la de identidad es arrasada por el devenir y la multiplicidad; el orden presupuesto por la distinción de géneros y especies cae ante un orden "transductivo", proclive a las discontinuidades. Pero también este tipo de planteos ayuda a entender hasta qué punto su pensamiento forma parte de esa constelación de filósofos mencionados al comienzo. De ahí que esta posibilidad de acceder a su obra sea valiosa en sí misma pero, además, como aporte para una mayor comprensión de aquellos autores. Esto no implica reducir a Simondon al papel de mero precursor de Deleuze. Pero poner a funcionar conjuntamente la maquinaria filosófica de Spinoza, Nietzsche, Bergson, Simondon y Deleuze permitirá disfrutar de la armónica resonancia que se manifiesta en el "decir lo mismo y también otra cosa" de quienes comparten un mismo plano de inmanencia. 

Gustavo Santiago

http://filosofia-intensa.blogspot.pe/2010/03/gilbert-simondon-la-individuacion.html

22 de mayo de 2017

Georges Canguilhem: Epistemology and the Philosophy of science.

Georges Canguilhem 



Ocupación Filósofo, científico, médico y profesor universitario
Estudiantes doctorales Gilbert Simondon
Distinciones: Medalla de oro del CNRS (1987)

Georges Canguilhem (French: [kɑ̃ɡijɛm] or [kɑ̃ɡilɛm]; 4 June 1904 – 11 September 1995) was a French philosopher and physician who specialized in epistemology and the philosophy of science (in particular, biology).

Life and work

Canguilhem entered the École Normale Supérieure in 1924 as part of a class that included Jean-Paul Sartre, Raymond Aron and Paul Nizan. He aggregated in 1927 and then taught in lycées throughout France, taking up the study of medicine while teaching in Toulouse.

He took up a post at the Clermont-Ferrand based University of Strasbourg in 1941, and received his medical doctorate in 1943, in the middle of World War II. Using the pseudonym "Lafont" Canguilhem became active in the French Resistance, serving as a doctor in Auvergne.

By 1948 he was the French equivalent of department chair in philosophy at Strasbourg as well. Seven years later, he was named a professor at the Sorbonne and succeeded Gaston Bachelard as the director of the Institut d'histoire des sciences, a post he occupied until 1971, at which time he undertook an active emeritus career.



In 1983 he was awarded the Sarton Medal by the History of Science Society. In 1987 he received the médaille d'or, awarded by the Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Philosophy of biology[edit]

Canguilhem's principal work in philosophy of science is presented in two books, Le Normal et le pathologique, first published in 1943 and then expanded in 1968, and La Connaissance de la vie (1952). Le Normal et la pathologique is an extended exploration into the nature and meaning of normality in medicine and biology, the production and institutionalization of medical knowledge. It is still a seminal work in medical anthropology and the history of ideas, and is widely influential in part thanks to Canguilhem's influence on Michel Foucault. 

La Connaissance de la vie is an extended study of the specificity of biology as a science, the historical and conceptual significance of vitalism, and the possibility of conceiving organisms not on the basis of mechanical and technical models that would reduce the organism to a machine, but rather on the basis of the organism's relation to the milieu in which it lives, its successful survival in this milieu, and its status as something greater than "the sum of its parts." 

Canguilhem argued strongly for these positions, criticising 18th and 19th century vitalism (and its politics) but also cautioning against the reduction of biology to a "physical science." He believed such a reduction deprived biology of a proper field of study, ideologically transforming living beings into mechanical structures serving a chemical/physical equilibrium that cannot account for the particularity of organisms or for the complexity of life. He furthered and altered these critiques in a later book, Ideology and Rationality in the History of the Life Sciences.

More than just a great theoretician, Canguilhem was one of the few philosophers of the 20th century to develop an approach that was shaped by a medical education. He helped define a method of studying the history of science which was practical and rigorous. His work focused on the one hand on the concepts of "normal" and "pathological" and, on the other, a critical history of the formation of concepts such as "reflex" in the history of science.

Canguilhem was also a mentor to several French scholars, most notably Foucault, for whom he served as a sponsor in the presentation of Histoire de la folie à l'âge classique (History of Madness) for the Doctorat d'État and whose work he followed throughout the latter's life.




Institutional role

As Inspector General and then President of the Jury d'Agrégation in philosophy, Canguilhem had a tremendous and direct influence over philosophical instruction in France in the latter half of the twentieth century and was known to more than a generation of French academic philosophers as a demanding and exacting evaluator who, as Louis Althusser remarked, believed he could correct the philosophical understanding of teachers by bawling them out.

This belief did not prevent him from being regarded with considerable affection by the generation of intellectuals that came to the fore in the 1960s, including Jacques Derrida, Michel Foucault, Louis Althusser, and Jacques Lacan. Althusser once wrote to his English translator that "my debt to Canguilhem is incalculable" (italics in the original, from Economy and Society 27, page 171). Likewise, Foucault, in his introduction to Canguilhem's The Normal and the Pathological, wrote:

Take away Canguilhem and you will no longer understand much about Althusser, Althusserism and a whole series of discussions which have taken place among French Marxists; you will no longer grasp what is specific to sociologists such as Bourdieu, Castel, Passeron and what marks them so strongly within sociology; you will miss an entire aspect of the theoretical work done by psychoanalysts, particularly by the followers of Lacan. Further, in the entire discussion of ideas which preceded or followed the movement of '68, it is easy to find the place of those who, from near or from afar, had been trained by Canguilhem.

Derrida recalled that Canguilhem advised him early in his career that he would have to distinguish himself as a serious scholar before he could exhibit professionally the particular philosophical sense of humour for which he is at turns famous and notorious, advice which Derrida seemed to have taken in earnest.[citation needed]

After years of neglect, the past decade has seen a great deal of Canguilhem's writings translated into English. Among them are a collection of essays entitled A Vital Rationalist and his most celebrated work, The Normal and the Pathological.

Bibliography

Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique (1943), re-published with the title Le normal et le pathologique, augmenté de Nouvelles réflexions concernant le normal et le pathologique (1966).
La connaissance de la vie (1952).
La formation du concept de réflexe aux XVII et XVIII siècles (1955).
Du développement à l’évolution au XIX siècle (1962).
Etudes d’histoire et de philosophie des sciences (1968).
Vie et Régulation, articles contributed to Encyclopaedia Universalis (1974).
Idéologie et rationalité dans l’histoire des sciences de la vie (1977).
La santé, concept vulgaire et question philosophique (1988).
Translations into English
Ideology and Rationality in the History of the Life Sciences, trans. Arthur Goldhammer (Cambridge: MIT Press, 1988).
The Normal and the Pathological, trans. Carolyn R. Fawcett & Robert S. Cohen (New York: Zone Books, 1991).
Machine and Organism, trans. Mark Cohen & Randall Cherry, in "Incorporations" Ed. by Jonathan Crary and Sanford Kwinter (New York: Zone Books, 1992).
A Vital Rationalist: Selected Writings, trans. Arthur Goldhammer (New York: Zone Books, 1994).
Knowledge of Life, trans. Stefanos Geroulanos and Daniela Ginsburg (New York: Fordham UP, 2008).
ENSAYOS / ESSAIS


REDESCUBRIENDO A UN FILÓSOFO HÍBRIDO: GEORGES CANGUILHEM

Francisco Vázquez García
Universidad de Cádiz
francisco.vazquez@uca.es
 Recibido: 26-12-2013; Aceptado: 07-01-2014.

Cómo citar este artículo/Citation: Vázquez García, Francisco (2014), Redescubriendo a un filósofo híbrido:
Georges Canguilhem, Asclepio, 66 (2): p065, doi: http://dx.doi.org/10.3989/asclepio.2014.29

Copyright: © 2014 CSIC.
Este es un artículo de acceso abierto distribuido bajo los términos de la licencia Creative Commons Attribution-Non Commercial (by-nc) Spain 3.0.



La obra del filósofo y médico francés Georges Canguilhem (Castelnadaury 1904- Marly le Roy 1995) conoce en la actualidad un extraordinario revival. Este se produce tanto a escala nacional francesa como internacional, y con un radio interdisciplinar, involucrando a especialistas de las más diversas materias (genetistas, ecólogos, neurocientíficos, biotecnólogos, médicos, sociólogos, psicólogos, historiadores de las ciencias, filósofos).

Este despegue del interés se inició poco antes de su fallecimiento, y queda testimoniado en la multiplicación de coloquios sobre su pensamiento, monografías en forma de libros o de números de revista, traducciones de sus escritos a diversas lenguas y centros de investigación y documentación que llevan su nombre (Le Blanc, 2003, p. 9; Debru, 2004, pp. 28-29).

Hasta mediados de la década de 1990, Canguilhem era considerado un filósofo relevante pero “menor” (Bouveresse, 2011, p. 8), destacando por el magisterio que ejerció sobre pensadores más conocidos, como Michel Foucault, Pierre Bourdieu o Louis Althusser y su círculo. Más que un filósofo en el pleno sentido de la palabra, se le consideraba como un autor con una obra relativamente reducida, muy confinada en el terreno específico de la historia de la medicina y de las ciencias de la vida, encuadrado en la denominada “escuela de epistemología histórica francesa” (Cavaillés, Koyré, Bachelard, Foucault). 

Los estudios existentes, poco numerosos hasta los años noventa, lo presentaban como heredero del tipo de historia de las ciencias forjada por Gaston Bachelard (a quien sucedió en 1955 como director del Institut d’Histoire des Sciences et des Techniques de la Sorbonne) y como maestro de Michel Foucault, cuya tesis de Estado dirigió en 1961. Su propia contribución como epistemólogo e historiador de la medicina y la biología, quedaba así un tanto desdibujada entre el análisis bachelardiano de las ciencias físicas y químicas, y los estudios “arqueogenealógicos” de 

Foucault sobre las ciencias humanas.

Esta situación comenzó a cambiar radicalmente a partir de 1994. En esa fecha, la editorial neoyorkina Zone Books publicó una extensa antología de textos suyos (Delaporte, 1994), dando así a conocer su obra al público anglosajón, pues hasta entonces sólo se habían vertido al inglés dos textos de Canguilhem, On the normal and the pathological (1978) e Ideology and rationality in the history of life sciences (1998).



De hecho, el público norteamericano, cuya tradición en epistemología estaba dominada por la filosofía analítica, importada a través de Wittgenstein y de los exiliados del Círculo de Viena,[1] sólo se había interesado por Canguilhem a través del magisterio que este había ejercido sobre Michel Foucault, cuyos textos conocían un verdadero “boom” en Estados Unidos, desde la década de los ochenta. Pero lo novedoso de esa antología es que contenía una completísima bibliografía crítica sobre Canguilhem, realizada por su discípulo Camille Limoges.

Pues bien, en esa bibliografía se incluía a la referencia a más de 100 trabajos de Canguilhem, publicados entre 1926 y 1939, la mayoría artículos de revista y recensiones (en algunos casos firmados con seudónimo), pero también tres libros, uno de ellos un manual (Traité de logique et de morale, 1939, redactado junto a Camille Planet); en los otros casos se trata de escritos breves. El primero, redactado junto a Félicien Challaye, vio la luz en 1932, con el título La paix sans aucune réserve.

El segundo fue encargado en 1935 por el Comité de Vigilances des Intellectuels Antifascistes y se tituló Le fascisme et les paysans. La casi totalidad de ese corpus había pasado desapercibida para la crítica, que rutinariamente databa hasta entonces la primera obra de Canguilhem en 1943, su tesis de medicina, defendida en la Universidad de Strasbourg, replegada en Clermont Ferrand durante la ocupación. Se titulaba Essai sur quelques problémes concernant le normal et le pathologiqie. El propio Canguilhem, por otro lado, siempre había guardado silencio sobre esa primera etapa intelectual suya. Se ponía así al descubierto un “Canguilhem perdido” (Braunstein, 2011), un “Canguilhem antes de Canguilhem” (Braunstein, 2000), de modo que la que se estimaba como su opera prima era en realidad una investigación de madurez.

http://asclepio.revistas.csic.es/index.php/asclepio/article/viewArticle/620/786

Compartir

Similares:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...